PCF SAINT-DENIS

Âgé d’a peine 28 ans, il fait partie d’une direction locale elle aussi remaniée avant le 36e congrès national en février.

Le Parti communiste rajeunit sa tête à Saint-Denis. Julien Attal, 28 ans, succède à Christian Descamps comme secrétaire de la section locale. Réunis en conférence pour préparer le congrès national, les communistes dionysiens ont choisi comme représentant un jeune « arrivé en politique bien après la chute du mur de Berlin ».

Ce choix intervient de concert avec la discussion du document d’orientation des communistes, appelé Base commune, qui s’intitule « Il est grand temps de rallumer les étoiles » en référence à Guillaume Apollinaire. Les temps changent, les références aussi, et les communistes victimes d’un dévissage générationnel s’évertuent de le combler.

M. Attal, qui a suivi des études de sciences politiques à Paris 8, où il rejoint l’Union des étudiants communistes en 2004, puis le PCF en 2006, fait en effet partie de cette génération arrivée au PCF dans les luttes contre le CPE et le Traité européen. Son élection à la tête d’une section aussi chargée d’histoire que celle de Saint-Denis constitue de fait une mise en adéquation avec les orientations prises depuis la naissance du Front de gauche.

Ce « nouveau défi pour le PCF » nécessite d’innover pour accueillir des adhérents qui souhaitent « une forme de parti plus horizontale et qui veulent agir tout de suite », explique M. Attal. Sans présager de ce que lui réserve l’avenir localement, le PCF en élisant de nouvelles têtes (le bureau de section a lui aussi été profondément modifié) se tourne vers l’avenir.

(Article du Journal de Saint-Denis - Dominique Sanchez)